Ma vie d’artiste Toulousain
Je suis né à Toulouse à l’hôpital mythique de La Grave. D’origine gitano-andalouse, mes parents sont venus s’installer dans la ville rose peu avant ma naissance.
J’ai grandi dans une famille de 3 frères et 1 sœur. A la maison, la musique c’était comme une religion. On vivait flamenco comme un art de vivre.
Ma mère dansait à la casa d’España et transmettait son art spontané et vivant aux danseuses de Toulouse qui sont devenues aujourd’hui des pionnières dans la ville.
Mon père peignait des scènes de la vie de tous les jours, inspirées par les gitans, et l’Andalousie. De son art naissait des tableaux qui ont gagné de nombreux concours dans la région. Cet artiste humble est resté discret et a offert nombre de ses œuvres à ses amis…
Toujours une assiette en plus sur la table pour accueillir quelqu’un; toujours un ami, un membre de la famille pour s’inviter à la maison et partager la vie, les chants, la fête.
Mon enfance a été baignée dans cet univers musical comme une évidence, une langue maternelle.
A sept ans déjà, j’étais sur scène pour accompagner mon grand frère Kiko Ruiz, guitariste de talent.
Les artistes Toulousains connaissent la famille Ruiz, nous appartenons au même monde, celui du partage, des vibrations, du cœur.
Nous sommes aujourd’hui trois frères à jouer et à vivre de la musique, chacun déclinant sa version du flamenco. Quand nous nous retrouvons, nous chantons et jouons comme quand on était enfants, la joie de vivre !
Kiko, Paco et Kourro (c’est mon surnom), trois frères pour continuer à faire exister notre culture, à la partager.
Depuis mon enfance, j’ai croisé la route de nombreux artistes de la scène Toulousaine, tels que Bernardo Sandoval, la famille Pradal, Serge Lopez et de ceux qui constituent la grande famille du flamenco ainsi que d’autres horizons musicaux. Notamment Fabian Ordonez le père de « Big Flo et Oli », avec qui j’ai partagé la scène au « Bourriquito Loco ».
J’ai vu évoluer le flamenco sur Toulouse avec bienveillance, nous faisions partie à l’époque des pionniers… Les salles, bars, restaurants de la ville rose font partie de notre histoire, nous avons mes frères et moi, de nombreux souvenirs dans ces lieux mythiques.
A l’aube de ma cinquantaine, j’ai beaucoup de gratitude pour cette ville, où j’ai évolué en tant qu’homme et artiste, issu d’une culture différente, et qui m’a permis d’apporter ma couleur à l’univers musical local.
J’aime à croire et à penser que le flamenco a une résonnance particulière dans notre région au vu du nombre d’immigrés espagnols et de leurs descendants. J’ai, à ce sujet, co-composé pour la région de Montauban une chanson en l’honneur de Manuel Azana, président de la 4eme république d’Espagne et réfugié politique, inhumé dans cette ville. Cette chanson, a été apprise par les élèves du collège portant son nom lors de son inauguration. Nous lui avons aussi rendu hommage en compagnie de André Malvy et du consulat espagnol lors de l’anniversaire de son décès.
Dans cette famille Toulousaine, les chevaliers du Fiel nous ont permis de participer en tant « qu’acteurs et musiciens » lors de leur premier film, « Repas de famille », en compagnie de Mado la Niçoise, Yves Pujol, Joël Cantona. Ils nous ont fait l’immense honneur d’intégrer nos compositions musicales. Cette expérience, nous a ensuite ouvert la scène du Rex de Toulouse, repris par ces deux comédiens au grand cœur.
Je me sens profondément Toulousain. Ce qui me plait dans cette ville, c’est sa multitude de cultures et son ouverture au monde artistique.
Mon univers musical
Mon répertoire est à mon image, hétéroclite et varié. Je peux jouer du flamenco traditionnel, de la rumba, des sévillanes. Mon éventail musical est multiculturel, j’aime la fusion et je m’amuse souvent à reprendre des tubes français de ma génération et autres dans des rythmes de rumba espagnole. J’ai aussi joué dans des groupes de rap, de Blues et salsa…
Je suis auteur, compositeur et interprète. Mes chansons parlent de ma vie et s’inspirent de mon histoire. Je peux composer en toute simplicité, sur demande, des thèmes en fonction de vos souhaits et de ce que vous souhaitez raconter. Je peux aussi vous accompagner dans ce processus d’écriture lors des ateliers individuels spécialement crées à cet effet.
J’aime m’adapter à mon public. Si vous souhaitez une animation, n’hésitez pas à me faire part de vos goûts. Je peux jouer des chansons traditionnelles de rumba telles que les « Gypsy King » ou bien au contraire vous surprendre avec des thèmes originaux qui vous permettront de découvrir d’autres facettes de la rumba gitane et espagnole.
J’aime aussi partager la scène. Si vous avez envie de voir un groupe animer votre soirée, des danseuses accompagner la musique, je le constituerai pour vous en fonction de votre budget…
Pour en savoir plus :
Le flamenco dans mon parcours de vie
Ma vie est comme un océan, remplie de vagues et de tempêtes.
Les épreuves que j’ai traversées m’ont amené à travailler sur moi, à accepter qui j’étais et à comprendre à quel point la musique me donnait une force incroyable.
Enfant issu de l’immigration, gitan de mère et andalou de père, j’ai eu une enfance baignée dans un monde étrange. Mon univers culturel était riche et varié, mais parfois incompris et rejeté.
L’intégration fut une des valeurs transmises par mes parents ce qui m’a permis à travers la musique de me connaître et de me faire accepter.
Grâce à ma guitare, je pouvais devenir porte parole d’une culture et transmettre sa richesse et son savoir. La musique m’a ouvert les portes et a libéré les conditionnements qui m’éloignaient des autres.
Quand on partage la musique, plus rien ne compte, ni l’origine, ni l’âge, ni le statut social. Reste l’humain et sa plus belle part, capable d’échange et de partage.
Cette langue universelle qu’est la musique sait toucher les cœurs et traverser les frontières.
Pour moi, je peux dire qu’elle m’a sauvé, car dans les moments difficiles où j’aurai voulu m’isoler, j’ai, grâce à elle, repris contact avec l’extérieur.
Sa part thérapeutique, je l’ai expérimentée d’abord sur moi, puis sur des élèves. Je connais bien le mécanisme de la dépression, l’ayant vécu réellement.
Depuis la vie a repris le dessus et je saisis chaque jour la chance d’être vivant !
J’ai conscience d’avoir eu une deuxième chance. J’aimerais à travers ma musique et mon expérience aider d’autres personnes à donner un sens à leur vie.